Page d'Histoire Contemporaine
MONTMAGNY IL Y A UN DEMI-SI?CLE
Ce chef-lieu judiciaire porte le nom du deuxi?me gouverneur
de la Nouvelle-France. Son ?glise, centenaire depuis 1924, son
palais de justice, son couvent, alors ? peine ?g? de dix-neuf
ans, son acad?mie, n?e ? la m?me date, le coll?ge Dufresne,
son hospice embryonnaire, les moulins Price, ses professionnels,
fonetionnaires publics et hommes politiques, constituaient
tout son capital. En somme, il n'?tait qu'un gros village paisible,
mais le pr?curseux ?vident de la jolie ville actuelle, ?rig?e en
1883. Il grandissait annuellement,- comme un simple mnortel,
- mais contrairement ? celui-ci, il grandit encore, et pr?tend
bien que son r?ve n'est pas compl?tement r?alis?. Paris ne
s'est pas fait en un jour, ne manquerait-il pas de r?pondre
au reproche d'?voluer trop lentement. Il sait que le temps
respecte seulement ce qu'on fait avec lui. Ce principe est une
boussole qui ne trompe personne.
Abstraction faite du " Rocher noir ", ?rig? en paroisse sous
le vocable de N.-D. du Rosaire, Montmagny et sa banlieue
?taient, g?ographiquement, ce qu'ils sont aujourd'hui.
M. LE CUR? ROUSSEAU
Le cur? ?tait M. l'abb? L?on Rousseau, n? d'une famille
sacerdotale, puisqu'elle compte trois pr?tres, et, parsurcroit,
deux moniales de l'H?pital-G?n?ral, qui figurent parmi les
premi?res hospitali?res de l'H?tel-Dieu du Sacr?-Cceur.
Le futur historien de Montmagny, quel qu'il soit, ne pourra
reprocher ? M. Rousseau d'avoir pr?cipit? la d?molition de
l'ancien presbyt?re et reconstruit un palais, en 1876. Au con-
traire, il a plut?t tard'? ? mettre hache en bois. J'en sais quelque