Inutile de vous rappeler ici les -nos destin?es s'acompliast eb|
efforts constants de nos p?rs pour Am?rique et qfluand nous aurmo
, notre ?mancipation civile, politi- solidement assisnotre nation sur
que et religieuse ; ils sont encore les bords de notre fleuve-roi, alors:
' pr?sents ? votre m?moire et nos de ses rives enchanteresses se d?-
: ?clatantes victoires, sous ce rapport tacheront des essaims de dolonies
sont dues ? l'union intime de not,re lui s'avanceront vers les grands
d?vou? et patriotiq?e clerg? et de centres am?ricains, dans les Etats-
la nation. Union, gage de force, que Unis, ou marcheront vers cet im--
la libre-pens?e, dans toute son hor- mense Nord-Ouest, sur les traces.
rible audace, ne pourra jamais bri- ensanglant?es de nos missionnai-'
ser, esp?rons-le pour notre avanta- res, pour y former comme les;
ge et notre prosp?rit?. avant-postes et les contre-forts de-
De la cession ? 1837 ce ne f?t, notre nation, qui se r?pandra, t?t-.
en effct, qtu'une chaine non inter- ou tard, sur t0ute la partie du con-
rompue de luttes gigantesques, tinent.de cette jeune et vigoureuse,-
contre la tyrannie d'un vainqueur Am?rique.
?goiste et ambitieux. Enfin, notre Longtemps ils cacheront leur,
r?volte,longtemps comprim?e,S cla- nombre et quand la conf?d?ration.
tait comme la foudre; bien que l'o- s'accomplira, ils se donneront la
rage eut longtemps grornd? d'avan main dans une ?treinte commune,.
ce. Fruit d'un odieux despotisme pardessus les montagnes et les.
ou ?closion de l'amour national, grands lacs, pour resserrer davan-'
cette r?volution et les ?v?nements tage les liens de cette puissante
qui en furent la suite ont ?t? di- fraternit? que le temps ni l'espace,,
versement appr?ci?s. ni la s?paration n'ont,encore pw|
Du sang a et? vers? ! O lugubre d?truire .:-semblables ? cet arbre
souveinir ! Pourquoi ne pas jeter des iles de Tylos, qui, au sein de-
un voile sombre sur cet horrible la nuit clot ses brillantes fleurs 1
tableau I 11 n'v a donc pas de bon- pour ne les laisser s'?panouir qu'au
heur sans m?lange, de'joie sans sourire de l'aurore aux caressants
larmes ? Un sanglant ?chafaud se rayons dLu soleil levant. Les Cana-
dresse devant nonis ! H?tons-nous diens ont longtemps cach? leurs m
d'y appnrter la fleur du lys et la vertus, leur unmbre, leur force.
feuille d'?rable, de le couvrir de d'expansion,afin de les faire mieux
palmes, de l'entourer de lauriers; ?panouir au grand jour, sous la
car, il fut le tombeau de la tyran- vision de Dieu, aux -regards ?ton-
nie et l'escabeau par o? nos mar- n?s des peuples de oe continenit.
tyrs mont?rent pourescalader les Voil?, Messieurs, ce que nous
hauteurs de la libert?. Nous avions avons ?t?; voil? qui nous tom-
d? auparavant trouer le drapeau mes.
Anglais afin qu'? travers ses d?chi- III
rures tun peu d'air y passat. Les
digues populaires sont rompues, le ou ALLONS-OUS ?
pouvoir d? c?der: le gouverne- Grave et imDortante question ?
ment responsable nous est enfin laquelle tous, tant que nous som-
octrov?. La face de notre pays mes, Canadiens de ce pays o? fr?-
est chang?e ; nous prendrons biein- res de l'exil, devons nous efforcer-
t?t rang parmi les grandes na- de dontner une heureuse solution.
tions. De fait, ? voir la marche des cho-
En vain, pour nous piunir, la ses dans notre ch?re Patrit, q:iand
protestanite Angleterre essaiera-t- I'on songe, que les m?mes causes
elle de nous noypr,en nonis fusion- produisent g?n?ralement les m?-
nant avec le Haut-Canada, en vain mes cons?quences, l'on est port? Xt
r?unira-t-elle tous les obstacles ? s'?prendre d'un vague sentiment.
notre marche; Dieu est ave.c noit, de tristesse, de,crainte et d'inqui?-
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