itndeur des choses que nous ne comme un d?p?t sacr?, nos tradi-
pourons mesurer: Le m'yst?re tions religieuses et nationales, qui
-ouvert par les portes de la Foi, semblent ne plus ?tre,hSlastqu'un
laisse ientrevoir quelque chose de faible'?cho des temps disparus, en
?ses tbninantes profondeurs. C'est ces temps d'oubli o? Ia haine ob-
- ce symbolisme qui nous sert de tient droit de cit?, parmi nous, et
point de comparaison pour d?cou- o? la division parait vouloir y ?ta-
H wir 'les rapports intimes de l'har blir sa demeure en permanence.
monie des relations divines et des Nos luttes ont ?t? longues; elles
-destii?es pr?vilentielles des peu- ne sont pas encore tetmin?es: ce-
* pies. Voila? p0urquoi, comme na- pendant, elles nous ont aguerris et
tion catholique, nous devons b?n?ir llous avons pu r?sister ? tous les
.la conqu?te de notre pays, par la empi?tements. Ce fut ainsi que
* prbtestante Angleterre. nous p?mes conserver notre terri-
Dans sa tendresse de p?re, dans toire, notre religion, notre langue
* son h?roisme de soldat, dans sa et nos institutiotes, en d?pit de tous
* grandeur d'?me de chr?tien, Mont- les obstacles et des machinations
ca!'m avait sollicit?, pour toute fa- de nos ennemis.
veur, du g?n?ral ennemi, de trai- L'Angleterre, enfl?ie de ses suc-
ter avec mod?ration et' bont? ses ces, ne se laissait artacher que par
*-chers Canadiens. C'?tait le dernier bribes les la`mbeaux de libert? aue
vceu de cet illustre mourant, mar les Canadiens r?clamaient. Une
tyre du devoir, Murray n'y fera circonstance heureuse pour eux
aaucune attention; la tyrannie s'ap- vint ? leur secours; les coloiiies
* ^esantira sur notre pays. Pourtant am?ricaines secouaient, d'un bras
R nos p?res auraient d? n'exciter que ?nergique, le joug fatiguant d'Al-
ile.seatiment de l'admiration chez bion, etl proclamant: "que le so-
leurs vainqueurs, s'ils en avaient leil de la libert? venait de se mon-
-?t? capables. Car, de m?me que trer ? l'horizon." Ce fut comme
le g?nie impose le respect, de me- l'?clair qui tout en d?montrant la
me aussi la grandeur d'ame couli- fureur des ?l?ments, indique au
| mande l'admiration. Or, ce g?nie voyageur attard?, ? travers les
.et cette grandeur d'?me rev?tent solitudes, sa route qu'il ne peut
une forme plus solennelle ericore plus entrevoir. La providence, en
-quand ils r?sument l'h?ro?sme du affaiblissant ainsi l'orgueilleuse
malheur. conqul?rante, voulut ?lever ua rem-
Le faible se r?signe au sein "de part ? son ambition,iin contrepoids
l'adversit?, le fort abdique tempo- ? sa tyrannie, en arrachant ? sa
rairement ses droits, mais cetts ab- tutelle, gr?ce ? l'efficace interven-
-dication comporte une double vic- tion de la France elle-m?mre, ce
toire et contre lui-m?me et contre peuple am?ricain q:li (devait, plus
ses oppresseurs. C'est pourquoi in- tard, offrir un asile ? tatit de mal-
clinons-nons-nous, avec resoect. heureux canadien-, eufants privi-
devant nos p?res, qui, malgr? leurs l?gi?s de cette Nouvelle-France,
revers. malgr? les injustices dorit que le Seigneur s'?tait taill?e,dans
ils furent les victimes, malgr? les son amour, pour y conserver le
pers?cutions dont ils furent l'objet, pr?cieux d?p?t de cette divine per-
surent conserver toujours cette pla- s?cut?e de toutes parts, dans le
,cide s?r?nit? dui coeur, cel h?ro?s- vieux monde I1
.me, cet esprit de foi et d'union, C'est ainsi que les voiles myst?-
?cette coh?sion qui les pr?serv?rent rieux se soul?vent petit ? petit,
sur cette terre d'Am?rique, que pouir nous montrer notre route et
Dieu' leur a donn?e, dans sa ten- ?clairer notre marche ? travers les
,dresse, 'pour sa propre glorifica- sentiers ch?ris de la patrie. C'est
iion et letlr bonlheur. ainsi que malgr? son abandon la
?Conservons donc soigneusement, France nous prot?ge encore.
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