, Ce que Dieu prot?ge est ? l'abri hisons. 'Elle avait imacleir 'etteB
de la destruction des hommes, et blanche robe virginale dont 'a-1
avtec le ciel la d?faite de nos p?res vait rev?tue+St R?mii en la procla-
fut une illfortune Sans d?cadence, mant la "- Fille a?n?e de l'rEglise,"
unmalheursans honte, une capi- elle avait oubli? le bapt?me de
tutation sans faiblesse. Commne ua- Clovis. Elle 6'?tait enivr?e du poi-
tion, nous avons pardonn?, dans son de l'etreur, et du moment que
le temps, ? iios vainqueurs, car il la coupe de ses iniquit?s a ?t?
nous reste l'?ternit?,- pour nous, pleine, elle d?borda. Nous savons
vanger comrme particuliers. D'ail- ce que furent les suites n?cessai-
leurs, dans la liquidation univer- res,mais funestes de la R?volution,
selle des peuples, chacun devra cons?quiences fatales auxquelles,
rendre compte de ses o?uvres. pas plus que les autres colonies,
Pourtant qu'il fut sombre le len- a,ussi ?loiqgn?es que noas de la
demain de l'ab:ndon de ce pays, M?re-Patrie, nous n'aurions ?chap-
aux mains de ses ennemis I que la p?s si le lien entre ell? et nous n'a-
s?paration a d? co?ter de'larmes ! vait pas ?t? violemment rompu au-
Un jour, Ste. Edwidge sollicitait paravant.
Jagellon en faveur de malheureux Notre destin?e ?tait d'?viter
Polonais, d?pouill?s de leurs patri- les in?narrables malheurs de la
moines. Ce prince r?pondit ? s France r?volutionnaire, impie et
royale ?pouse: Ne pleurez plus, je d?g?n?r?e, e. de conserver intact
leur ai renldu leurs biens et lelirs le pr?cieux d?p?t de notre foi, ar-
demeures. Celle-ci, qui avait du dant notre patriotisme, forte notre
coeur, s'?cria : "l iis qui leur ren- esp?rance. Et, sous une domina-
dra leurs larmes ?" Eh bien 1 le ciel tion ?trang?re,antipathique et pro-
s'est charg? de cette restitution ?a testante, nous devions rester Cana-
notre ?gard. Nos p?res, nos biens, diens-Fran?ais et catholiques ! Car
notre patrie, nous ont ?t? conser- si les lois modifient la constitution
'v?s, malgr? les dangers auxqulels des peuples, c'est leur religion et
nous f?imes constamment expos?s; leur volont? seules qui.font leur
et, aujourd'hui que notre horizon nationalit?.
s'est agrandi d'un oc?an ? l'autre. Ce conflit de deux grandes races
que nos chers fr?res les Acadiens, se disputant l'empire de ce conti-
si dignes de notre sympathie, et nett ? quelque chose de terrible,
que nos enfants, les malheureux de grandiose et de myst?rieux; elles
M?tis, si dignes de notre cormpas croient combattre, en leur propre
sion, nous sont rendus, nous pou-.nom, pour la domination d'un
vons dire avec un l?gitime or- monde, et elles ne font qu'ex?cu-
gueuil: Qu?bec 1 regarde, compte ter les ?volutions c?lestes au profit
si tu peux, les nombreux enfants de la gloire d'en Haut l L'homme,
qui te viennent, de toutes parts, ne saurait sonder, sans frayeur, les
ces fi!s que tu ne connaissats myst?res tenus secrets dans les
m?me pas, qui accourent comme hauteurs cach?es de la gloire. Au
pour te d?dommager du l?che del? du rayon visuel born? par les
abandon de t? m?me-patrie d'au- ombres, nous soup?onnons vague-
trefois. - ment l'harmonie de grandes mer-
O philosophie profonde et mys- veilles, comme ? l'approche d'une
t?rieuse du Ciel ! O admirable des- montagne qui nou s d?robe l'Oc?an
tin?e canadienne qui se manifeste l'on entend son vague murmure
ici-bas, apr?s avoir ?t? longtemps qui nous fait d?j? pressentir son
cach?e dans les secrets l?-Haut ! immensit? et sa puissance. t
La France avait sap? la base des Le soir, quana ies grandes om-'
grands principes, sauvegardes des bres descendent. et enveloppent
soci?t?s; elle devait subir ses ri- l'horizon, l'on saisit mieux, ce
goureuses cons?quences de ses tra- semble, toute l'incompr?hensible