1 .225me annBe: apr?s que Jac. nesset de beaut? de force et de vi-
q(aCIarier eut plante? sr ce con. talit?. .,
td?entt le drapeau aux fleurs de Oh !1 iourtant, qu'il fut poignant
lysi~ .. ; / l'itstant du d?part des restes miiu-
Tel est en quelques traits impar- til?s de nos derniers d?fenseurs I
faits, ler?sum? de nos origines. qui, entass?s, ? l'?troit, surdes
Histoire-remplie de d?vouemellt, vaisseaux ennemis. sont longtemps
sublime de sac;.ifices, d'abn?ga- et impitoyablement battus par une
tion, de grandeur et d'h?ro?sme. mer orageuse, comme si les flots
de notre grand fleuve eussent vou-
II lu protester coqtre le d?part de ces
QUI SOMMES-NOUS ? braves ! Et quand les nobles, les
seigneurs et les grands furent par-
* MM.; pourquoi faut-il, quand to;t tis, nous restAmes seuls pour com-
est f?te, quand votre Cit? est plei- battre, avec notre clerg? -pour gui-
ne de sourires, vos parterres cou- de, contre l'oppression des etine-
verts de fleurs, et vos arbres, de mis : oui, nous pouvons le r?p?ter
verdure, quand tout pr?te ? la joie avec notre po?te de ce jour, M.
et ? l'esp?rance, pourquoi faut-il Poisson:
jeter une note plaintive au.milieu
de ces flots d'harmonie ? une pen- Nous sommees tous rest?s, nous fils de la
s?e sombre au sein du bonheur Pourcultiver ces champs noblment d?.
universel qui nous entoure ? jeter [fands,
un nuage opaque sur ce brillanit so- Pour donner ? nos morts la sainte s?pul-
leil qui nous ?claire ? La douleur [ture
est donc ins?parable de 'la joie ; Et recueillir partout nos vleux drapeaux
et, ce pauvre coeur hiimain n'est- perdus.
iI pas une lyre merveilleuse o? les [au: n os soemmes rests pour d?montrer
sentiments les plus oppos?s, en ap- Qu'une blessure au cceur peutse cicatriser,
parence, les plus antiLh?tiques, en Que notre sang est pur, que le sol qu'il f?-
fait?, se molulent en m?me temps ? [conde
Que nos ?mes en deuil g?mis- Peu enanter des preux sans jamai s'?.
sent donc au milieu de nos r?jouis- [uier
sances nationales, au souvenir des O ciel, qui avez eu piti? de notre
ruines de tout un peuple ?cras? nation et qui vous ?tes montr? ?
mais non vaincu I Puis, cette lar- nos p?res du milieu de leurs san-
rme vers?e, ne perdons pas pourtautt glants revers et de leurs ruines fu-
confiance ; ? c?t? du poison ne" se mantes, quelle reconnaissance ne
trouve-t-il pas le dictame ? A tra- vous devons-nous pas ?
vers' les nuages de fum?e de la der- Oui; dans nos joies, comme dans
ni?re bataille livi?e pour conser- nos douleurs, laissez nous, Cana-
ver ce pays ? la France, n'y diens, vous rappeler le nom de ce
voyons-nous pas poindre comme DieLu qii prot?ge le grain de sene-
un rayon d'esp?rance ? comme le v? confi? ? la terre, qui envoie sa
consolant aurore d'un jour moins brise porter le pollen aux fleuis,
sombre ? qui dou ne ? ces arbres leur parure
Vous. avez vu quelquefois un'e et ? la grande nature de ce pays,
for?tabandonn?e ? la cogn?e du sa magnificence, qui ?l?ve ou
hucheron : Rienl n'est ?pargn? ;les abaisse les nations, agrandit oud?-
vieux arbres sont abattus de m?me truit les empires, et qui nous a
que les jeunes tiges sont ras?es. sauv?s alors d'une compl?te des-
Et, cependant, attendez un peu, tructiolu I
rien n'a p?ri, tout rena?tra ; Sien- Ce qu'on aurait pu croire ? cette
tSt vous y retrouverez l'ombrage. ?poque une ruine in?vitable n'a-
le frais et le repos; imp?rissable t-il pas ?t? l'occasion de notre sa-
t?moignage de f?coldit?, de j,u- lut, comme niation catholique ?
s?stMittlMM^M^M UMi^M, Ft