'' volutio, permet que nous cban- inouie, des ennemis nobfe?ux,
gions de ma?tres. Il se chargera de aguerris et bien organi?s. S'em--
notre protection,Lui quitavait tenu parant de leurs retranchements,
en r?serve les agents de la perte culbutant leurs remparts, ran?on- B
de ce pays pour la France. Ces nant le soldat anglo-am?ricain, d?-
agents furent l'incurie du gouver- jouant les calculs l?s plus savam.-
neur d'alors, l'abandon de la m?re- ment combin?s des arm?es anglai-
patrie, la clairvoyance de Pitt, la ses, se frayant un passage par les
discorde, la famine et la concus- vall?es, par les grands lacs, par lees
sion: Le voleur Bigot avait l'in- hautes montagnes, jusqu'au cceur-
tendance de la colonie. Dire ce des r?gions ennemies.
qu'a eu ? souffrir la grande ?me La bravoure que montra toujours
de nos p?res, dans ces tristes cir- le vainqueur de Williamn Henry etB
constances, serait au-dessus de nos de Carillon, la loyaut? de son ca-
forces. ract?re ferme et g?n?reux, son.
Le grand roi venait de s'?teindre amour invincible pour la patrie,.
en laissant aux mains d'un jeune lequel grandissait avec le p?ril, sa,
homme faible, eff?mini?e et disso- pr?sence d'esprit dans les moments-
lu, les r?nes du pouvoir. Le l?che difficil?s, son g?nie organisateur,
Louis XV abandonnera, aux rica- l'empire qu'il exer?ait sur ses su-
nements de Voltaire, ?. ses propres bordonn?s le constituent l'une des
forces, la Nouvelle-FrInce, en but- plus grandes figures de notre his-
te ? ses nombreux ennemis. Des toire. La gloire lui servit d'esca--
prodiges de valeur s'y accomplis- beau, l'honneur de bouclier, la foi
sent; le lieu d'o? je vous parle est de but, l'esp?rancs d'aur?ole.
un lieu terrible ! encore tout ruis- Ce fuit le 14 septembre 1759 quae
selant du sang des braves ; ces mo- ce grand g?n?ral, eil d?fendant les
numents, non loin d'ici redisent murs de votre cit?, vit couronner
toute une ?pop?e de terribles com- sa fin glorieuse; en tombant victi--
bats, qui au milieu des nuages de me du devoir, ce soldat courageux,
fum?e et des flots de sang, c?l?- s'enveloppant dans les plis du dra--
brent encore le courage de nos peau national, se leva une derni?-
p?res et les vertus guerri?res, Ci- re foi3 comme pour saluer la Fran- B
viques et chr?tiennes de l'inmmor- ce et mourir.
tel marquis de Montcalm, le plus- Canadiens ! Montcalm, cet h?ro?-
gr;and de nos h?ros et le plus bra- que umartyr de l'h?ro?sme national,
ve de tous nos'd?fenseurs. La re- c'est votre mod?le; la vieille ?gli-
| nomrm?e de ce g?n?ral, premier se des Urselines conserve ses cen-
?chelon de sa gloire, est d?j? uri- dres, les plaines d'Abraham ont bu
verselle ? cettei?poque : Le temps son sang, pour vous, gardez tou--
n'a fait que l'agrandir et la conso- jours son souvenir, dans vos
lider. Sa vie ne fut qu'un long coeurs.
drame ayant le patriotisme pour Sept mois plus tard (le 28 avril
but, l'exaltation de la v?rit? pour 1760,)' ces m?mes plaines seront t?-
moyens, et le triomphe de la Fran- moins de nouveaux carnages; 1200. B
ce pour objet. ennemis joncheront le champs des.
Montcalm r?sume enl lui toutes morts. L'intr?pide L?vis, le vail-
les qualit?s de nos anc?tres. Il im- lant Bourlamarque,le brillant Bou-
prime au front de notre Canada le gainville s'y signaleront encore
g?nie des grandes luttes, la vail- Dar des prodiges de courage, d'au--
lance du soldat et l'intr?pidit? du dace, de valeur et d'h?ro?sme,mais,
h?ros ! On le voit partout, ? tra- c'?tait ?crit, les jours de la France-
vers les sollitudes, parcourdnt les ?taient compl?s en Am?rique et I&
d?serts, organisant des arm?es, ras- capitulation de Montr?al, pr?lude
semblant les alli?s, ses sauvages fi- et base du trait? de 1763 (? Paris.
d?les et attaquant avec une audace 20 janvier~ allait bient?t se signer,