commerce de bois dans cette r?gion, fut sistance. I1 est pr?s de iieuf heures. C'est
le premier ? y introduire la navigation ? que nous allons bientat nous trouver en
vapeur. M. Lumsden, aussi d'Ottawa, est face du fort et de la mission qui fait vis-?-
actuellement lo propri6taire de l'Argo, un vis, au retr?cissement que l'on appelle les
joli gros bateau qui marche irr?guli?re- r~arrows. Si vous voulez- parler sauvage,,
ment, quand il est nolis6. Pour ?tre vous direz opatchionlnang, ce qui signifie
venue la derni?re, la Minerve les ?clipse d?troit. Lamission est situ?e du c?t? d'On-
tous. Ellea ?t? construite l'hiver der- tarioet le fort ou poste de la Compagnie
nier seulement, sous la direction de son de la baied'Hudson dans Qu?bec. Mais
capitaine, M. Morin, un vrai marin, ? distance on pourrait croire que le lac
initi? depuis longtemps k tous les secrets est comnpl?tement ferm? ? cet endroit et
du lac. Sa coque qui ne compte pas que ces habitations ne forment qu'une
mcoins de 104 pieds de longueur, est 1'61??- chaine continue. Cet effet de mirage se
gance m?nie. On doit ajouter une nou- reproduit sur maints autres points.
velle rang?e de cabines sur le pont, mais Les deux rives sont couvertes de tentes
pour en. profiter il faudra revenir l'an blanches qui sont remplies d'Indiens, de
prochai. squaws et de papooses. Pourquoi ce con-
LaMireti-ve est Utl fin marcheur, cours extraordinaire des enfants des bois
12 ? 13 milles A l'heure. Son arri- qui sont venus d'un peu partout, de la
voe est toujours un f ?v?cement dans la t?te du lac, de Kipawa, de Mattawan,
colonie. Il est rare qu'elle n'am?ne pas de Matawagaman ? C'est qu'ils c?61?brent
quelques voyageurs, colons ou touristes, aujourd'hui leur grande f?te annuelle,
et une fois par semaine elle fait le ser- leur Saint-Jean-Baptiste ? eux. las sont
vice de la poste. Si vous saviez avec moins nombreux cependant que d'ordi-
quelle inpatience sont accueillis lettres naire. On remarque, par exemple, l'ab-
et journaux ! Une fois par sermaine, sence des Indiens d'Abbitibi, d'Albany,
ce n'est pas assez, oln en conviendra. etc.
Aussi le d?partement des postes c?derait L'eat est tellement profonde que nous
? un voeu g?n?ral en doublant au moins pouvons atterrir sans le secours d'une em-
le service. En hiver, c'est diff?rent, la barcation. Ilsuffit de jeter la passerelle
malledevanit ?tre transport?e en traineaux sur la gr?ve. D?j? la cloche de la
ou ? la raquette, cela co?terait trop cher. mission jette dans les airs ses notes ar-
Au reste, la p?riode de la navigation est le gentines, les Indiens group?s sous les
temps des affaires,de l'activit?. D,Ijk m?me arbres font entendre une mousquetade
on pr?pare l'approvisionnement de l'hiver. retentissante: ila viennent saluer le grand
Vous pouvez facilement le deviner par le Hroniine de la Pri?re depuis si longtemps
nombre consid?rable de barils de lard et attendu. Mgr Dlhamel porte parmi eux
de sacs de fleur -lui prennent la route du le nom imnposant de Wriasechkalq, ` celui
lac. qui r?pand la lumi?re." C'est ainsi qu'ils
Les pionniers du T?miskamni,r mn?ritelnt l'ollt baptis? lors de son voyage en 1881.
assez de la patrie pour que l'on fasse Mgr Lortrain est devenu depuis, leur per-
m?me des eacrifices pour eux. mier pasteur, il les b?nit, tous s'agenouil-
W*YtF~ ~ lent, puis ils se dirigetnt vers la mision.
X*. Xin Il est bon d'ajouter que lui ausai a ?t?
Nous venons de saluer la poilte ? t re?u auvage. A sa premi?re visite, en
barbe. ainsi nomm6e parce que les anciens 1885, ils l'ont baptis? Kapapamintowaese
voyagsteurs avaient l'habitude de s'y raser, kae, g' celui qui porte partout la belle
de faire toilette avant d'aborder le fort. lumi?re."
Le sifflet de la Mijtierve crie avec per- D?j? la petite chapelle de Ttniskaming