PAOLO.
Oh ! non, au nmoins tr?s peu; son sommeilI a ?t? tr?s
agit? !...Je le regardais souvent et je le voyais se promener
? grands pas.
FRANCIS.
Pauvre Roi! Sais-tu Paola, que c'est une honte pour
nous qui f?mes ses soldats ! Une honte pour notre pays
si Joachim Murat est condamn? ? mort ?
PAOLA.
Je pense comme toi, Francis, mais rapprochons-nous
...on pourrait nous entendre ; le jour commence ? para?tre
(ils se rapprochent.) Tu sais si l'on peut compter sur moi
pour la discr?tion ?
FRANCIS.
Et moi, Paola. tu connais mon cceur ! (Ils se serrent
la main.)
PAOLA.
iTu te trouvais, n'est-ce pas, ? l'arrestation du roi
Joachim? Raconte m'en donc les tristes r?sistances.
FRANCIS .
Volontiers, quoique ce fatal ?v?nement m'arrache
encore des larmes, j'?prouve cependant un sentiment de
fiert? en me rappelant le courage de notre roi dans cette
fatale journ?e ; mais je vais prendre les faits d'un peu plus
haut; tu as sans doute entendu parler de la r?volte qui e?t
lieu a Naples au sujet de la guerre d'Italie...Murat se vit
forcer de fuir, lui qui -ne tremblait pas devant un escadron
de cosaques; son beau-fr?re, l'empereur Napol?on, l'ac-
cusait d'?tre l'auteur de toute cette r?volution, ne voulut
pas le recevoir et l'exila de la France. Le roi actuel,
Ferdinand, monta sur le tr?ne de Naples et voua une haine
mortelle ? Joachim Murat son pr?d?cesseur, tant il le crai-
gnait !... Murat malgr? les menaces de son bea? fr?re revint
en France, traqu? comme une b?te fauve; il trouva des