autrement dangereux que les flatteurs dtr rois, parce qu'ils
ne cajolent la multitude que pour la tyranniser enluite,
et la plonger dans tous les malheurs de l'arnarchie. Qui
ne sent qu'il vaut mieux avoir un tyran, que de les avoir
par centaines ? Mais qui est-ee qui console le peuple dan,
ses peines; qui le eoulage dans ses mis?res ; qui le nourrit
de la parole de Dietu; qui le rel?ve de ses chutet,
quand il est dans le p?ch? ; qui le fortifie par les sacremens;
qui le dispose au grand pavage de l'?ternit? ; qui, dalns
.toutes les cirtonstances de la vie, dans le chol?ra asiatique
comme dans toutes les autres maladies contagieuses,
adepuis le berceau jusqu',? la mort, prend soin du peuple
comme d'un enfaht ch?ri ? Ne sont-cepas ses pasteurs 1
Que lui ont fait au contraire, et que lui feront ceux qui
le flattent d'une souverainet? mensong?re, sinon de le
jeter dans la guerre civile et dans toutes les horreurs qui
l'accompagnent t M?me pour les droits politiques du
peuple, n'a-t-on pas vu les pasteurs unis au troupeau,
quand celui-ci n'a demand? que des choses justep, et
qu'il lees a demand?es convenablement Tout le clerg?
catholique ne marcha-t-il pas avec la population Cana-
dienne, lersqu'on a'opposa si efficacement ? la fameuse
union des deux Provinces du Canada ? IN'a-t-il pas
toujours demanid?, comme le peuple, le maintien do sa
religion, de ses lois, de sa langue et de ses coutumes g
Honte soit donc aux m?chans, qui cherchent ? s?parer
let brebie de leurs pasteurs !
"( Oui," s'?crie la Minerve, avec ce ton de mai?tre
qui lui est si farnilier quand elle parle d'un sup?rieur,
Ir'?v?que a ?nmis dans le Slandement bton opinion poli-
' tique; et il p'a recommand? l'ob?issance qu'envers
"; l'ex?cutif, puisqu'il n'en saturait d?signer d'autre par le
"I nom de Prince. " Pauvre Minerve !/assez irgnorante
ou &loudie pour ne pas s'apercevoir que, daos l'endroit
indiqu?, l'?v?que ne parle pas en son propre nom ;qu'iJl
cite semplemenlt le texte de l'Ap?tre, qui sans dotlte ne
connaissait pas la distinction savante de I'Ex?cutifet de
la L?giMlature, lorsque tous les pouvoirs ?taient concentr?s
danRs 'Empereur 'Romain; que, dans l'Ecrure, le mot
Prince signifie la puissance q-i a droit de commander,
qnelqite solt le gouve-nement ?tabli, qu'il soit r?publicain
ou monarchique ; que c'est ? ce pouvoir constitu? qu'il