T,nroisf, nipest pas ordinairement plus en ?tat, par res
connaissances, de raisonner judicieusement sur les
mati?rts politiques, que la plupart des Notairee, des
M?decins ou des Marchands de campagne ? OQ est donc
cette pr?tendue libert? de penser, de parler, `d'jmprimer,
que vous vantez si souvent, mais que vous ne voulez que
po,ir vous seuls ? Mais, comment ose-t-on dire, que ce
qui fiit dans la politique la base de la soci?t?, ne concerner
pas la morale, et la plus haute morale ? Ne voit-on pas
?videmment que, comme la morale, qui n'a d'autre fon-
dement solide que la religion, r?gle les devoirs mutuels
des ?poux, des parens envers leurs ecfans, et des enfans
envers leurs parens, des maitres ? l'?gard de leurs
serviteurs, et dea serviteurs ? l'?gard de leurs maitreFs;
ainsi doit-elle ?galement prescrire les obligations r?cipro-
ques de, autorit?s politiqties avec leurs sujets, bien, plus
importantes pour le bonheur g?n?ral de la soci?t? civile,
q,je les devoirs relatifs de quelques particuliers entr'eux ?
Qluel p?re s'est jamais plaint que son cur? se m?l?t des
afitires de son m?nage et de sa famille, parce qu'il obligeait
son fils ? l'ob?issance envers ses parens ? Mais, sans de
longs raisonilemen%, la question est d?cid?e par le fait.
L'?criture sainte, expliqu?e par tous les p?res de l'?glise,
a prescrit tres au long les devoirs des sujets ? l'?gard de
leur gouvernement ; elle a d?fendu la r?volte, sous quelque
pr?texte qnle ce soi,, contre ia puissance ?tablie. Or
Dieu, l'auteur de nos livres sacr?s, savait apparemment
ce qui est de sa comp?tence et de sa juridictien: donc
nier la doctrine enseign?e dans le XMandement, d'apr?s les
textes kes plus clairs de la parole de Dieu, c'est renoncer,
je ne di3 pas au catholicisme, mais encore au christio
anismre, puisque c'est rejeter la sainte ecriture.
Les pi?treP, dit-on, ne pont pas attach?s ? leur
t-roupeau, lorsqu'ils le contrarient dans ses mesures, ou
plut6t dans les attentats de ses meneurs contre le
gouvernement.-Eh ! c'est pr?cis?ment cn cela qu'ils lui
montrent un attachement sans bornes, piuisqu'ils aiment
mieux riquiler de lui d?plaire, que de manquer ? l'avertir,
q,uandr ils le voient se pr?cipiter dans l'abyme. N'est-ce
pas lui t?rnoigner un amour h?ro?que, que de s'exposer ?
l'animadversion des flatteurs du peuple, pour re pas lui
cacher la v?rit? ? Les flatteurs du peuple sont bie
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